L'envie de partager

Tout a commencé par une envie de faire connaître nos commerces de proximité, cela, mêlé au désir d'aider ces artistes, qui, petits comme nous, n'ont pas de facilité pour montrer leur travail. Le tout a donné naissance à ces nocturnes artistiques, soirées de partage de connaissances et de convivialité !

Neuf nocturnes artistiques se sont déjà déroulées dans la rue Aumône Vieille.

Les artistes sélectionnés disposent d'un lieu d'exposition dans plusieurs boutiques de la rue. Le vernissage collectif, organisé par les commerçants, est rythmé par une ambiance musicale. Petits-fours et boissons sont proposés aux visiteurs et des performances, toujours en rapport avec l'art ou la création, animent la soirée. Le but est de permettre aux artistes et aux jeunes créateurs de promouvoir leur travail, mais aussi, dans un sens, d'ouvrir le domaine de l'art et de la création à tous les Aixois et aux gens de passage.Sans prétention, sans snobisme, sans aucune restriction artistique de leur part, les commerçants, galeristes et restaurateurs de la rue Aumône Vieille vous invitent à partager un bon moment et à découvrir l'art sous toutes ses formes.

Pour que "Aix ville d'eau, ville d'art" devienne réalité !

Bon, ok, rue Aumône Vieille on ne vous servira pas que de l'eau...

La trezième édition est prévue pour le 12 décembre 2015.

nocturneaumonevieille@gmail.com



samedi 12 décembre 2015

Nicolas Serve, photo-reporter

A l'occasion de la nocturne artistique du 12 décembre, Nicolas Serve exposera quelques photos.

"Photographe indépendant gravitant entre Paris, Marseille et Strasbourg et étudiant au Cuej, l'école de journalisme de Strasbourg, mon travail porte essentiellement sur la politique, l'actualité et les sujets sociaux, traités sur un temps plus long. Publié par Mediapart, L'Humanité, La Provence ou Le Parisien, je n'hésite pas à multiplier les supports, j'utilise régulièrement la vidéo, le texte et le son pour nourrir mes productions."
 












samedi 21 mars 2015

Liselotte Andersen, sculptrice et artiste peintre






Liselotte Andersen, sculptrice et artiste peintre, est une plasticienne à l'univers éclectique. Avant de s'installer en Provence en 2002, voyageuse insatiable, elle s'est nourrie de différentes expériences existentielles qui l'ont amené à vivre dans des continents très différents entre eux, comme l'Afrique, l'Europe et l'Asie.
L'artiste, toujours sensible à l’expérimentation de soi et à la rencontre de l'autre, traduit ainsi son vécu et son idéal dans son art.
Ses créations aux couleurs vives, et qui articulent du métal avec la terre, sont un hymne à la plénitude incassable de la consistance et une poésie de l'évidente présence, nette et pure, comme l'affirmation de tout acte humain.
Dans les sculptures, le poids de la matière physique se dynamise, comme chez Henry Moore, dans un acte d’énergie créatrice, dans un en train de. Ses œuvres, à travers leur avancement dans l'espace, comblent le vide qui nous entoure, soit par moyen de l'exploration de l'hors-de-soi, soit par une fusion matérielle dans le corps de l'autre
Toutes ses œuvres alimentent une aura mystique autour d'elles et ce sacré les fait sortir du flux du temps et de l'espace, tels que nous les concevons, et les placent dans le monde en tant qu'objet d'art. Et dans cette atmosphère éthérée, le saut dans le vide de l'autre, que ces projections de l'humaine sensibilité doivent accomplir, est fait à travers une lumineuse émanation de leur plénitude d'être.
Cette distance qui le sépare de l'inconnu, c'est le même écart que nous devons dépasser, avec un élan de sentiments, quand on va vers l'autre.
Sans raison, sans pourquoi; tels que nous le sentons dans notre volonté.
Même ses sculptures endormies sont vivantes et comblent cette distance. Ces endormis font penser à ceux de Pompéi, tués dans le rêve, quand ils étaient en train de remplir l'obscurité par l'imagination inconsciente et pourtant battante, réelle. Les créations de Liselotte Andersen, à la ligne épurée de toutes hésitations dans le mouvement, tracent un dynamisme qui sature le milieu qui les contient, le débordent et le dépassent. Ainsi, elle dessine une appropriation de l'espace par le biais d'une force centrifuge qui part du cœur, de la volonté, et qui rayonne vers l’extérieur, vers l'inconnu et vers son irrésistible appel. La matière, que l'artiste modèle en utilisant son spleen et son idéal, est toujours le point de fuite duquel l'espace se crée. C'est le plein qui relève de l'imaginaire, celui qui naît d'un mouvement inconscient: c'est lui qui ré-invente le vide, en courbe de vibrations émotionnelles, où l'objet d'art est réel et prend du sens.
Le monde de Liselotte Andersen est un univers où les sculptures et les peintures sont toutes suspendues en équilibre et avancent doucement, comme animées par une une expression spontanée, viscérale, comme l'est la sensibilité humaine dans sa pureté.

Marco Caccavo
Aix-en-Provence
2015



mardi 24 février 2015

Valentina Crasto expose à l'atelier Luinwé


 
    Sursauts après sursauts, à travers le geste de l'artiste, dans des constructions nuancées de couleurs matérielles, le brin de coton prend la forme du chaos ordonné.
Les traces de beauté encore brutes laissant le désordre du cœur trouver par soi-même la voie de sa propre création. L'entropie sentimentale de l'artiste documente, prise photographique après prise photographique, la recherche du sens qui informe la matière. Les contours filiformes, qui délimitent les visages, les corps, sont confiés au tissu précieux qui encloisonne ; un dynamisme ouvert à mille possibilités de création. Et le coton, cette fibre résistante, anélastique, joue avec lui-même, avec les nuances de sa propre élégance. De la même façon, il fait le souvenir qui anime le souffle du manque, dont les contours nuancés révèlent l'intensité de la persistance romantique.

L'art de Valentina Crasto est filiforme et murmure une invitation à la légèreté de l'être qui est une pratique nécessaire et vitale au quotidien. Aussi, les formes sont des traces éthérées et forment un tout avec l'espace imperceptible environnant. Les formes s'imbriquent avec osmose et partagent avec l'espace les molecules, les voltiges. Les œuvres de Crasto sont des formes éphémères du vivre, un moment aveuglé par l'illusion d'une présence collée sur la scène de la vie. Moment illusoire de l'être qui se ment à soi-même! Puis le fil de coton revient en pelote, tel un ventre de femme, prêt à redonner des nuances et des formes nouvelles et inattendues.

L'artiste est habité par la touche de la légèreté, le choix matériel du coton et une métaphore de son âme. C'est un choix qui a murît au fil des années, "per forza di levare" et de "dématérialisation".
Les œuvres de Crasto sont fragiles et volatiles, comme les émotions confiées au vent. Le figuratif, source de l'interprétation débouche sur une œuvre incorporelle, conceptuelle.

Et comme l'imperceptible fil qui lie à la terre nos rêves, comme la subtile corde des cerfs-volants, l'art de Valentina Crasto, entre ciel et terre, est un pont entre la matière et sa transcendance raisonnée.

Marco Caccavo